Le rapport annuel 2018 est disponible

À la suite de la loi pot-pourri V, l’IFJ se focalise, depuis 2017, sur deux piliers : non seulement il se concentre davantage sur la formation de son public-cible, mais il a aussi reçu la mission légale de mener à bien la gestion des connaissances et de la documentation de l’ordre judiciaire. Les objectifs pour 2018 étaient de continuer à soutenir les dirigeants de l’organisation judiciaire, de réagir aux changements législatifs actuels, d’optimiser la collaboration avec les universités et les hautes écoles (via l’IGO IFJ Academy), d’élargir l’offre en formations pour les membres du personnel de l’ordre judiciaire et de faciliter la mise en œuvre de nouvelles applications ICT. 

Un coup d’œil sur les statistiques montre que le nombre de participants a fortement augmenté : en 2018, le nombre de participants a augmenté à 15.061, soit une augmentation de 30%. Une augmentation qui s’observe dans chacun des trois axes de compétences et se manifeste rigoureusement dans l’axe des « compétences juridico-techniques » et dans l’axe des « compétences administratives et organisationnelles ». Des augmentations qui s’expliquent notamment par les nouvelles législations et réglementations, ainsi que par l’informatisation de la justice. De plus, l’IFJ a également pu accueillir, en plus des nombreux magistrats et membres du personnel judiciaire, 203 collaborateurs d’autres instances ou services judiciaires qui collaborent avec les instances de la justice. La participation de ces personnes, qui ne font pas partie du groupe-cible légal de l’IFJ, permet de créer des synergies et de dispenser des formations « axées sur la chaîne », ce qui doit avoir un effet bénéfique sur la justice. 

Un autre facteur indéniablement responsable de l’augmentation du nombre de participants est l’élargissement de l’offre en formations : alors que les formations proposées en 2017 étaient encore au nombre de 134, ce chiffre est passé à 162 en 2019. De plus, pas moins de 33 nouvelles formations ont été développées dans cette offre. Dans le cadre de l’informatisation de la justice, plusieurs projets d’informatisation sont par exemple en cours. Un certain nombre d’entre eux ont aussi des implications pour l’IFJ, qui a dû prévoir les formations nécessaires pour une mise en œuvre adéquate de ces projets. 

Ce qui porte également ses fruits c’est l’accent mis sur les formations décentralisées et les nouvelles méthodes de formation, telles que le « blended learning » et le livestreaming : elles permettent à l’IFJ d’atteindre un segment plus important de son public-cible, qui n’est pas toujours en mesure d’assister aux formations classiques. Dans cet esprit, 1.546 personnes ont suivi une formation via la classe PC mobile. 

Il convient également de souligner que l’augmentation nécessaire de la dotation de l’IFJ et le budget supplémentaire pour le développement et la continuation des projets numériques ont permis d’organiser de nouvelles initiatives. 

Au niveau international, l’IFJ n’est pas non plus resté inactif : le nombre de participants est de nouveau en augmentation et le REFJ a décidé, notamment avec l’appui de l’IFJ, d’ouvrir le réseau également au personnel judiciaire. En outre, en 2018, l’IFJ a développé des projets européens et internationaux en partenariat, entre autres, avec des institutions du Maroc, de la Bulgarie et des États-Unis.

Le centre de gestion des connaissances et de la documentation devient, aussi, de plus en plus concret. Ainsi, en 2018, l’IFJ a lancé sa bibliothèque numérique (Digibib), sur laquelle il met à la disposition des magistrats professionnels et du personnel judiciaire la documentation et les informations à communiquer. Il a entrepris les premiers préparatifs pour le développement d’une plateforme Moodle, qui deviendra le lieu central à partir duquel les participants pourront interagir et consulter le matériel didactique numérique de l’IFJ. Par ailleurs, il a lancé son bulletin d’information juridique « IGO Lex », qui offre un aperçu de la législation à venir, de la jurisprudence des cours et des tribunaux ainsi que des règles juridiques européennes et internationales. Il s’est vu confier une nouvelle mission par le ministre de la Justice en ce qui concerne la gestion des bases de données juridiques numériques. Enfin, l’IFJ a créé un réseau en charge d’un langage juridique clair et compréhensible. 

Quiconque lit le présent rapport annuel ne peut que le constater : en 2018, l’IFJ a fait un sacré bond en avant. Ce fut une année placée sous le signe de la coopération, de l’innovation et d’une attention pour l’apprentissage permanent. Des valeurs essentielles que l’IFJ s’efforce de mettre en pratique au quotidien et des pierres angulaires sur lesquelles il va continuer à bâtir, à l’avenir.

Consultez le rapport annuel 2018