Que signifie « être magistrat » ?

Les 111 stagiaires judiciaires encadrés par 103 orateurs différents

Edith Van den Broeck, directeur de l’Institut de Formation Judiciaire, revient avec satisfaction sur cette édition : « avec 111 stagiaires et 103 orateurs différents, nous pouvons dire que c’était une édition réussie. En 1995, il y avait 60 stagiaires judiciaires inscrits. Une grande différence par rapport à aujourd’hui. La croissance illustre l’importance du chemin du stage judiciaire pour occuper la fonction de magistrat. »

Le séminaire est un concept unique au sein des formations de l’IFJ. C’est la seule formation de l’année où les stagiaires de première, deuxième et troisième année des deux rôles linguistiques participent à la même formation au même moment. Cela offre aux stagiaires de première année l’occasion de nouer des contacts enrichissants avec les anciens. Les stagiaires francophones peuvent ensuite entrer en contact avec leurs collègues néerlandophones et inversement.

Une image à 360 degrés de la fonction de magistrat

En passant en revue les facettes de la fonction de magistrat, les participants ont reçu en une semaine, une image à 360 degrés de ce que contient la fonction de magistrat : le parquet de police, la voiture de fonction, la politique de recherche… en passant tour à tour chaque point. 

Et qui est mieux placé pour présenter ces matières que les magistrats professionnelles ? Actifs dans le milieu judiciaire, ils donnent une approche pratique au programme. A travers des exercices axés sur la pratique, les ateliers et des moments de réflexion, ils ont partagé leur expérience professionnelle avec les stagiaires.

Une expérience agréable selon un stagiaire de première année : « Le séminaire est une occasion unique de bénéficier d’une formation spécialisée. Les juristes expérimentés dans le travail du parquet ainsi que ceux sans cette expérience ont transmis de nouvelles informations utiles. En outre, le séminaire résidentiel au début du stage est intéressant pour son caractère social, étant donné que les collègues stagiaires ont l’opportunité de mieux se connaître avant de se rencontrer pendant les cours. »

De jeunes magistrats : un défi et une occasion pour la justice

Nous savons que la justice est confrontée à un éventail de défis, nous l’avons formulé dans notre note de vision sur les formations il y a un an. L’afflux de nouveaux stagiaires mènera à terme à quatre générations d’actifs au sein des tribunaux. Et tous auront besoin de compétences. Mais de l’autre côté il y a une génération qui est en train de s’écouler : dans les années à venir, les magistrats prendront leur pension en masse, ce qui mènera à une perte de connaissances sur le lieu de travail. Ajoutez-y le contexte budgétaire serré et il est clair que les jeunes magistrats constitueront non seulement un défis mais également une opportunité pour la justice.

« La vague de cessation d’activité et la perte de connaissance accompagnante exigeront une réponse. L’afflux de jeunes magistrats est une opportunité de compenser le plus que possible la perte de compétences. En investissant dans les compétences des jeunes magistrats, en tant qu’Institut de formation, nous voulons qu’ils exercent leur fonction future de façon adéquate. » dit Edith Van den Broeck. « Le séminaire d’automne est une première étape dans le processus de développement. C’est le moment idéal pour eux de découvrir de nouvelles idées et d’élargir leurs horizons en échangeant avec des collègues, l’approche d’un problème en particulier dans un autre parquet, un auditorat du travail ou d’un tribunal. »

Echange européen et international

A côté de cette rencontre, les stagiaires pourront participer à des programmes d’échanges européens. A cet égard, les programmes « AIAKOS » et « THEMIS » constituent de vraies opportunités pour échanger des connaissances et expériences pratiques avec des stagiaires d’autres pays européens.